
Face à la dépendance croissante à la Chine et à la crise de l’industrie automobile européenne, les équipementiers, représentés par la FIEV, appellent à une redéfinition de la « voiture européenne ». Ils proposent de conditionner les aides publiques à un minimum de 80 % de contenu local pour les véhicules produits en Europe.
Depuis 2019, le marché européen a perdu près de trois millions d’immatriculations, entraînant 40 000 suppressions d’emplois en France et une forte surcapacité industrielle. Les équipementiers, très dépendants du volume de production, subissent de plein fouet cette baisse. En Allemagne, la situation est tout aussi critique, aggravée par la concurrence chinoise et les barrières douanières américaines.
Concernant l’interdiction des moteurs thermiques d’ici 2035, la FIEV ne rejette pas l’objectif climatique, mais dénonce une « machine à perdre » si la transition est trop brutale. Elle plaide pour une liberté technologique (hybrides, PHEV, etc.) et une politique industrielle plus adaptée à la réalité du parc automobile.
Les équipementiers alertent aussi sur la perte de souveraineté industrielle : près d’un tiers des composants automobiles sont déjà importés d’Asie, particulièrement pour les véhicules électriques. Ils demandent donc que les aides publiques ne financent pas des productions délocalisées.
Enfin, la FIEV défend une politique industrielle européenne fondée sur la compétitivité, la relocalisation, et l’innovation, tout en misant sur de nouvelles voitures électriques plus légères, désirables et réparables, adaptées aux besoins européens plutôt que sur les modèles massifs venus de Chine.
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