ArcelorMittal révise ses plans face à la concurrence de l’acier chinois.

Confronté à la concurrence de l’acier chinois qui inonde le marché européen, ArcelorMittal revoit à la baisse ses ambitions de décarbonation. Le groupe sidérurgique a décidé d’abandonner son projet de four à chaux à faibles émissions.

En septembre, ArcelorMittal a annoncé l’arrêt de son projet de production de chaux vive neutre en carbone à Dunkerque — un élément clé dans la purification de l’acier. Ce projet, estimé à 100 millions d’euros, devait s’étendre sur 13 hectares et générer une quarantaine d’emplois. L’entreprise invoque l’immaturité des technologies de captage du carbone ainsi que des contraintes de coûts et de calendrier impossibles à respecter.

Cette décision s’inscrit dans une série de revers pour le site nordiste, déjà touché par des suppressions d’emplois et par le report du vaste plan de décarbonation présenté en janvier 2024 comme une véritable « révolution industrielle ». Prévu initialement à 1,8 milliard d’euros — dont 850 millions d’aides publiques —, le projet a été ramené à 1,2 milliard, avec la construction d’un seul haut-fourneau électrique au lieu de deux et l’abandon de l’unité de réduction directe du fer.

Syndicats et élus locaux craignent désormais un désengagement progressif d’ArcelorMittal à Dunkerque. De son côté, la direction affirme que la réalisation du four électrique dépendra des futures mesures européennes visant à protéger l’acier européen face à la concurrence chinoise.

Pour rappel, la Chine représente près de 55 % de la production mondiale d’acier. Ses capacités excédentaires, liées à la baisse de la demande intérieure et aux restrictions américaines, se répercutent fortement sur l’industrie européenne.


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