
Un groupe de grandes entreprises de lubrifiants au Chili a soumis aux autorités de la concurrence une demande d’approbation pour créer une organisation collective chargée de gérer les huiles usagées, rapporte le service d’information financière latino-américain CE Noticias Financieras.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique nationale visant à renforcer la collecte, le recyclage et l’élimination des huiles lubrifiantes. Un décret suprême, publié en novembre 2024 dans le cadre de la responsabilité élargie des producteurs, fixe désormais des objectifs obligatoires de recyclage afin d’améliorer la gestion des déchets et de favoriser la durabilité.
La loi identifie sept produits prioritaires, dont les huiles lubrifiantes, et impose aux fournisseurs de garantir, d’ici 2027, le recyclage de leurs produits en fin de vie.
Le consortium réunit notamment Copec SA, Empresa Nacional de Energía Enex SA, TotalEnergies Marketing Chile SA, YPF Chile SA, Esmax Distribución SpA, Luval SA et Liqui Moly Chile SpA.
Fortement dépendant des importations de lubrifiants et de composants finis, le Chili voit Copec occuper la première place des importateurs, avec des volumes annuels estimés entre 75 000 et 100 000 litres. Shell suit avec 25 000 à 50 000 litres, tandis que Total, Lubrax et YPF se situent chacun en dessous de 25 000 litres.
Cette situation devrait toutefois évoluer après que Via Limpa, filiale de Copec, a obtenu le feu vert pour une raffinerie capable de traiter 35 % des huiles usagées produites dans le pays, soit environ 126 000 tonnes par an, avec un rendement en huile de base de 70 %.
Conformément à la loi sur la responsabilité élargie des producteurs, les autorités doivent encore vérifier si le fonctionnement proposé pour ce système collectif respecte les règles de concurrence.
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