Les entreprises chinoises se ruent sur les puces d’intelligence artificielle H20 de Nvidia, à la suite de l’annonce de la reprise potentielle des ventes vers la Chine, malgré les restrictions américaines à l’exportation. Ces restrictions visaient à limiter l’accès de la Chine aux technologies avancées pour des raisons de sécurité nationale.
Nvidia a demandé l’autorisation du gouvernement américain pour reprendre les livraisons de sa puce H20, conçue spécifiquement pour se conformer aux règles d’exportation. Elle espère obtenir rapidement les licences nécessaires. AMD suit la même voie avec sa puce MI308, espérant réduire ses pertes estimées à 1,5 milliard de dollars.
Des géants chinois comme ByteDance et Tencent ont déjà commencé à passer commande. Une « liste approuvée » d’acheteurs potentiels a été mise en place par Nvidia.
La Maison Blanche n’a pas commenté, mais la Chine dénonce la « militarisation » des échanges technologiques. Nvidia reste très demandée pour sa plateforme CUDA, même face à la concurrence croissante de Huawei.
La puce H20, interdite en avril, avait causé à Nvidia une perte potentielle de 15 milliards de dollars. La levée partielle des restrictions pourrait inverser cette tendance, générant 15 à 20 milliards de revenus supplémentaires en 2025. Nvidia pourrait aussi annuler une charge de dépréciation de 5,5 milliards liée à ses stocks.
Enfin, Nvidia a dévoilé une nouvelle puce, la RTX Pro GPU, conforme aux règles américaines, moins puissante que la H20 mais à prix réduit, pour répondre aux besoins du marché chinois, qui représente déjà 13 % de ses ventes mondiales.
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