
La technologie CarbonCloud, développée par la startup Revcoo, utilise un procédé de séparation cryogénique pour capter le CO₂ industriel sans solvants chimiques, sans eau, et avec une faible empreinte énergétique. Le procédé consiste à aspirer les fumées issues des cheminées industrielles, puis à isoler le dioxyde de carbone par congélation avant de le conditionner sous forme liquide ou gazeuse. Le CO₂ ainsi capté peut ensuite être valorisé ou stocké, selon les filières disponibles localement. Ce système, facile à intégrer sur divers sites industriels, constitue une alternative plus simple et écologique aux solutions classiques.
Depuis 2024, un pilote industriel est testé sur un site de production de chaux, avec une capacité de 2 tonnes de CO₂ par jour, en vue d’un déploiement à plus grande échelle (jusqu’à 100 000 tonnes/jour d’ici 2030). La technologie cible particulièrement les industries à émissions incompressibles (cimenteries, incinérateurs, etc.) et peut aussi traiter du CO₂ biogénique.
Créée en 2019, Revcoo a levé 3,75 millions d’euros en 2022 et vise 20 millions en série A pour industrialiser un démonstrateur plus puissant. Elle prévoit 1 million d’euros de chiffre d’affaires en 2025, et 200 millions d’ici 2030. La startup, qui détient la propriété intellectuelle de sa technologie, s’inscrit dans la dynamique européenne du CCUS pour atteindre la neutralité carbone.
Baptisée CarbonCloud, cette technologie repose sur un principe de séparation cryogénique. Le procédé consiste à aspirer les fumées issues des cheminées industrielles, puis à isoler le dioxyde de carbone par congélation avant de le conditionner sous forme liquide ou gazeuse. Le CO₂ ainsi capté peut ensuite être valorisé ou stocké, selon les filières disponibles localement.
Contrairement aux solutions classiques basées sur l’utilisation de solvants chimiques, le CarbonCloud ne produit pas de déchets, ne nécessite pas d’eau et fonctionne à l’électricité. Il ne modifie pas non plus les procédés existants, ce qui en facilite l’intégration sur des sites industriels de toutes tailles. Revcoo positionne sa technologie comme une alternative plus sobre et plus simple aux systèmes pétrochimiques souvent coûteux et complexes à mettre en œuvre.
Un pilote en cours sur un site de production de chaux
Depuis 2024, la technologie est testée dans le cadre d’un pilote industriel sur un site de production de chaux, avec une capacité de captation de deux tonnes de CO₂ par jour. Les données collectées visent à confirmer la fiabilité du procédé en conditions réelles avant d’envisager un déploiement à plus grande échelle. L’ambition est d’atteindre une capacité de captation de 100 000 tonnes par jour et par équipement d’ici 2030.
Cette approche intéresse particulièrement les industries à émissions dites “incompressibles”, comme les cimenteries, les verreries ou les incinérateurs, où la production de CO₂ est structurelle même en cas de substitution des énergies fossiles. Le système peut également être utilisé pour la captation de CO₂ biogénique issu de la combustion de déchets organiques ou de biomasse.
Une levée de fonds pour accélérer l’industrialisation
Créée en 2019, Revcoo a bouclé une première levée de fonds de 3,75 millions d’euros en 2022. L’entreprise lance aujourd’hui une levée en série A de 20 millions d’euros, destinée à financer un démonstrateur industriel dix fois plus puissant que le pilote actuel, tout en poursuivant le développement de sa technologie. Revcoo, qui prévoit 1 million d’euros de chiffre d’affaires en 2025, vise les 200 millions d’euros à horizon 2030.
La startup revendique la pleine propriété intellectuelle de sa technologie, développée en interne. Dirigée par Hugo Lucas, ingénieur de formation, et Arnaud Paulik, ancien cadre de Louis Dreyfus Company, elle s’inscrit dans la dynamique européenne de développement du CCUS (Carbon Capture, Utilisation and Storage), identifié comme l’un des leviers pour atteindre la neutralité carbone.
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