Léa Morihain, une nouvelle vision chez Kennol.

Directrice générale de Kennol depuis 2021, Léa Morihain s’engage dans la modernisation de l’entreprise familiale spécialisée dans la fabrication de lubrifiants. Dans la continuité de son grand-père et de son père, la dirigeante a notamment su en faire une société plus responsable et durable.

Léa Morihain est arrivée chez Kennol au début des années 2010 pour un stage de fin d’études, la jeune femme n’a plus jamais quitté l’entreprise.

Aujourd’hui, à 37 ans, elle en est même la directrice générale, aux côtés de son père, Olivier, qui en reste le PDG. Ce parcours, Léa Morihain le doit avant tout à elle-même. Au terme de sa formation à l’École nationale supérieure d’arts et métiers, elle a gravi tous les échelons du groupe Accor Lubrifiants fondé par son grand-père, Gérard, en 1983.

« J’ai rejoint Kennol dans le cadre d’un stage à l’export. J’avais alors pour objectif de faire progresser l’activité de l’entreprise dans les pays de l’Est« , retrace-t-elle. La mission ne devait durer que quelques mois, mais Léa Morihain se prend au jeu : « J’ai adoré développer ces relations à l’étranger et j’ai fini par tisser des liens amicaux avec certains partenaires. »

Engagée et visionnaire

Sur le terrain, l’ingénieure de formation se sent une fibre commerciale et, de fil en aiguille, assure la gestion des grands comptes. Léa Morihain ne le sait pas encore, mais son chemin est tracé : elle succède dans un premier temps à son père à la direction commerciale avant de prendre, en 2021, la tête de Kennol.

« J’ai été bien entourée, au sein d’une équipe en place et expérimentée, souligne-t-elle. Mon père est toujours très impliqué dans la gouvernance. Il suit les chiffres tous les jours et s’occupe de la gestion financière et des grands axes du groupe.« 

Aux commandes de Kennol depuis trois ans, Léa Morihain n’a pas abandonné le développement commercial de l’entreprise, qu’elle continue de superviser. Il faut dire que la dirigeante ne se cantonne pas à un rôle managérial. Véritable touche-à-tout, elle s’intéresse à ses différents services pour en huiler les rouages.

Exemple : en 2020, en pleine crise du Covid-19, la directrice générale de Kennol lance la fabrication de gel hydroalcoolique alors que le pays fait face à d’importantes pénuries.

Le fabricant de lubrifiants a célébré en 2023 les 40 ans de l’usine familiale, et les 30 ans de sa marque Kennol en 2022. ©Accor Lubrifiants

« Nous avons assuré une production en 3 × 8 pour répondre aux besoins malgré notre sous-effectif. On a tous œuvré au quotidien dans l’usine de Cholet pour proposer du gel à un prix raisonnable« , rappelle Léa Morihain. Le signe d’un sens marqué du civisme et de la responsabilité présent dans l’ADN familial : Kennol a toujours revendiqué une fabrication 100 % locale pour ses produits.

Vers une production écoresponsable

Mais l’engagement de la jeune dirigeante ne s’arrête pas là. Consciente d’évoluer dans une industrie souvent pointée du doigt pour son empreinte environnementale, Léa Morihain veut aller plus loin dans ce domaine. Alors que la marque propose, depuis plus de dix ans, des liquides de refroidissement et des lave-glaces 100 % biodégradables, elle a favorisé en 2021 la mise en place de bidons recyclés et recyclables.

Plus récemment, et toujours dans le cadre de la politique RSE du groupe, Léa Morihain s’est longuement impliquée dans le développement du Barista Oil, dévoilé cette année. C’est le premier distributeur automatique d’huile au monde, qui permet aux réparateurs et aux automobilistes de préparer la quantité d’huile au centilitre près. Des bénéfices à la fois écologiques et économiques.

L’entreprise lance également des emballages avec moins de plastiques, grâce à des formules éligibles CEE puisqu’elles font économiser du carburant. Autre projet d’envergure : Kennol a démarré, fin 2024, le soufflage de ses propres emballages.

« Pour éviter de commander des bidons en plastique venant de toute la France, nous achèterons des préformes que nous soufflerons, explique la dirigeante. Pour se rendre compte de l’impact de ce changement, il faut savoir qu’un camion de préformes représente 10 camions de bidons vides à transporter. » Au cœur des enjeux actuels, Léa Morihain semble avoir trouvé la bonne formule pour faire avancer Kennol.


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