
—CONSEILS POUR LE STOCKAGE –
Fluides solubles ou huiles entières, les lubrifiants d’usinage des métaux sont des produits très élaborés, à l’équilibre fragile. Leur stockage doit se faire dans de bonnes conditions, pour éviter tout risque de détérioration prématurée de leurs caractéristiques physico-chimiques.
– Stockage protégé : dans le cas d’un stockage à l’extérieur sans protection, des infiltrations d’eau dans les fûts sont toujours possibles. Si un stockage à l’intérieur est possible, entreposer les fûts en position couchée peut être une solution de secours.
Pas d’exposition au gel ou à la chaleur pour les fluides solubles : Certains additifs qui les composent risquent de se dégrader s’ils sont exposés à des températures inférieures à (°C ou supérieures à 35°C.
Respecter les règles de rotation des stocks : utiliser les fûts dans l’ordre chronologique de leur stockage. Une période de rotation maximum de six mois est recommandée pour les fluides solubles, et jusqu’à un an pour les huiles entières; le vieillissement de certains additifs peut en effet entraîner la modification des propriétées de ces produits.
Choisir un lieu de stockage protégé du feu : les lubrifiants sont des matières inflammables, qui doivent être stockées dans les respect du plan de protection contre les risques d’incendie.
–CONTRÔLE ET ENTRETIEN –
Un contrôle régulier et un bon entretien des fluides d’usinage permet un allongement de leur durée d’utilisation, et par conséquent une économie sur le coût de remplacement : achat du fluide neuf + arrêt machine + temps de main d’oeuvre + coût d’élimination.
Le respect de quelques principes de base permettra de constater rapidement une amélioration de la longévité des fluides utilisés.
Huiles de coupe entières.
Contrôler régulièrement le niveau : le réservoir doit toujours être plein, pour laisser à l’huile un temps suffisant pour refroidir.
Contrôler régulièrement les caractéristiques de l’huile : un contrôle régulier par analyse d’échantillons de l’huile permet de s’assurer de la constance des caractéristiques du produit, et de détecter d’éventuelles anomalies au niveau de son utilisation.
Fluides de coupe solubles :
Respecter le taux préconisé en fonction de l’usinage à réaliser.
Respecter les seuils minima : de 5% en usinage et de 2,5% en rectification, en enant- compte de l’indice de réfraction sur certains produits.
Respecter la concentration d’origine en faisant des ajouts de la moitié de la valeur initiale, aussi souvent que nécessaire.
Eviter impérativement : les ajouts d’eau pure (développement de bactéries) ou de produit pur (mauvais mélange). Procéder aux ajouts comme pour le remplissage du bac, en adaptant la concentration en fonction du besoin en produit de chaque machine.
Ecrèmer la surface du bac avant la remise en marche de la machine, afin d’en retirer les résidus d’huiles étrangères, qui favorisent le développement de bactéries; la machine peut aussi être équipée d’un déshuileur.
Veiller à la constante propreté du réservoir : tout déchet ou agent étranger entraîne le développement de bactéries et met en péril la qualité de l’émulsion.
Arrêt de la machine : augmenter volontairement la concentration afin de faciliter la stagnation du bain si la machine doit être arrêtée plusieurs jours.
Faire tourner si possible la pompe du bac et l’arrosage de façon à oxygéner le mélange.
24 heures avant de vidanger : nettoyer le bac machine avec une lessive bactéricide à 2% (production possible durant 24 heures).
Savoir reconnaître les signes de mauvaise santé du lubrifiant : Baisse du pH – baisse de la stabilité de l’émulsion – Baisse des propriétés antirouille – Augmentation du taux de bactéries – Augmentation des odeurs – Baisse des propriétés d’usinage.
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