
Crédit photo : futura-sciences.
Selon une étude conduite par le cabinet Cap Gemini, le marché mondial du jumeau numérique représentait 5 milliards d’euros en 2020, 19 milliards de dollars à fin 2023, et atteindra 92 milliards de dollars en 2028. Soit une croissance moyenne annuelle de 37 %. ¹
Le jumeau numérique permet de tester des concepts, les machines, et une usine dans son intégralité, de façon virtuelle, sans avoir à stopper les unités de production. C’est un gage de sérénité et de fiabilité : il permet de pousser la machine dans ses retranchements, sans occasionner aucune casse « réelle ».
L’étude conduite par Cap Gemini met également en évidence la rentabilité de cette innovation : le recours au jumeau numérique permet d’améliorer de 25 % en moyenne les performances d’un système et de 15 % les performances commerciales et opérationnelles. Des tests conduits par DV Group ont permis de mesurer à 250 000 euros le coût d’arrêt d’une ligne par jour. Un cas pratique qui confirme le gain de compétitivité pour les industriels qui investissent dans cette solution innovante et rentable.
Pourtant malgré les nombreux bénéfices constatés et la révolution annoncée, cette technologie a du mal à accélérer et à se faire une place sur le secteur de l’industrie. La rupture numérique est-elle trop importante à envisager pour les acteurs historiques ? C’est le constat que met en lumière David Lancet, Responsable Département Ingénierie DV GROUP. Selon son retour terrain, la rupture numérique et le changement des procédés de travail des collaborateurs est le premier argument qu’opposent les industriels, qui ne souhaitent pas changer des méthodes historiques. La technologie des jumeaux numériques va devoir lever deux freins majeurs pour se faire une place dans l’industrie :
- Notoriété : remporter l’adhésion de la direction technique ou de la direction générale sur cette transformation digitale : si l’impulsion n’est pas donnée au plus haut niveau de l’organisation, le projet est voué à l’échec
- Coûts : convaincre les organisations de la rentabilité sur investissement de cette solution.
(Expertise : David Lancet, Responsable Département Ingénierie DV GROUP)
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