
Alors que les pays membres se préparent aux négociations lors de la réunion du comité MEPC 81 de l’OMI en mars, le World Shipping Council, représentant l’industrie des transports maritimes, présente une proposition sur la tarification des gaz à effet de serre qui, selon lui, peut aider à résoudre cette énigme.
Le Mécanisme d’équilibre vert du WSC présente une nouvelle approche de tarification des gaz à effet de serre qui, selon lui, permet de réduire l’écart de prix entre les combustibles fossiles et les combustibles verts, au coût global le plus bas possible :
Grâce au mécanisme de balance verte, les redevances sont prélevées sur les combustibles fossiles et allouées aux combustibles verts utilisés, de sorte que le coût moyen du combustible soit égal.
Plus un carburant permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre – sur la base d’un cycle de vie allant du puits au sillage – plus l’allocation financière reçue est importante.
Les sommes collectées au cours d’une année donnée sont déterminées par la quantité de carburants verts utilisée, permettant des frais relativement bas au début de la transition.
La redevance minimale nécessaire pour compenser l’écart de prix au cours d’une année donnée est collectée et allouée aux navires utilisant des carburants verts qui respectent un seuil spécifique de gaz à effet de serre. Cela garantit que les carburants verts peuvent être produits et utilisés et ce, avec le coût de transport le plus bas possible.
Les réductions d’émissions requises pour qu’un carburant reçoive une allocation d’équilibrage des prix sont liées aux exigences de décarbonation de l’OMI, de plus en plus strictes vers l’objectif zéro net de 2050.
Le mécanisme de la balance verte est adaptable et entièrement intégré à une norme d’intensité des combustibles liés aux gaz à effet de serre. Il peut être utilisé comme mécanisme ciblé de tarification des gaz à effet de serre ou comme complément possible à une mesure intégrée.
D’autres frais peuvent être ajoutés pour collecter des fonds pour des initiatives d’atténuation du changement climatique et des projets de recherche, de développement et de démonstration, afin d’assurer une transition juste et équitable.
WSC affirme que le mécanisme d’équilibre vert rend économiquement rationnel et attrayant, tant pour les armateurs que pour les fournisseurs d’énergie, l’investissement dans des carburants et des technologies qui permettent de réduire considérablement les gaz à effet de serre dès le jour où la réglementation entre en vigueur. Les navires bicarburant existants et ceux qui seront bientôt livrés pourront fonctionner avec les carburants les plus propres, plutôt que d’avoir à attendre des années avant que des carburants économiquement viables soient disponibles. Cela permet à la production des carburants les plus propres de croître plus rapidement, accélérant ainsi les économies d’échelle qui feront baisser le coût des carburants verts, nous ramenant à zéro de la manière la plus économiquement efficace possible.
« Les transporteurs réguliers sont déterminés à décarboner le transport maritime et désireux de soutenir le développement de réglementations climatiques mondiales efficaces et opportunes par le biais de l’OMI », déclare John Butler, président et chef de la direction de WSC. « Passer des combustibles fossiles aux sources d’énergie vertes pour le moteur du commerce mondial prendra du temps et nécessitera des investissements privés et publics massifs. Il est de notre responsabilité commune de veiller à répondre aux besoins de notre climat d’une manière qui minimise le coût pour l’économie mondiale »,
Les dirigeants des sociétés membres du WSC, CMA CGM, Evergreen, Hapag-Lloyd, HMM, Maersk, MSC, NYK Line, ONE, OOCL, PIL, Swire Shipping, Wallenius Wilhelmsen et X-Press, ont tous exprimé leur soutien au mécanisme de balance verte, appelant à l’OMI de prendre des mesures décisives pour accélérer la transition du transport maritime vers zéro émission nette.
En savoir plus sur Fluides et Lubrifiants
Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.