

L’Union européenne est parvenue à un accord important sur la réglementation Euro 7, le Parlement européen et le Conseil européen étant parvenus le 18 décembre 2023 à un accord provisoire sur un nouvel ensemble de règles visant à réduire les émissions du transport routier. Ce règlement constitue une étape clé dans la transition de l’UE vers une mobilité propre, en mettant l’accent sur le maintien des coûts des véhicules à un niveau abordable, tant pour les particuliers que pour les entreprises.
Dans le cadre de la norme Euro 7, les véhicules devront se conformer aux nouvelles normes pendant une période prolongée, garantissant ainsi qu’ils resteront plus propres tout au long de leur durée de vie. Cette décision vise à garantir des avantages environnementaux à long terme.
Pour les voitures particulières et les camionnettes, l’accord maintient les conditions de test Euro 6 et les limites d’émissions d’échappement actuelles. Cependant, à la demande du Parlement européen, la mesure des particules d’échappement inclura désormais les particules plus petites au niveau PN10, au lieu du PN23.
Pour les bus et les camions, l’accord introduit des limites plus strictes pour les émissions de gaz d’échappement, à la fois en laboratoire (par exemple, une limite de NOx de 200 mg/kWh) et dans des conditions de conduite réelles (limite de NOx de 260 mg/kWh), tout en maintenant l’actuel Euro. Conditions de test VI.
L’accord fixe des limites pour les émissions de particules de freinage (PM10) pour les voitures et les camionnettes. Il introduit également des exigences de performance minimales pour la durabilité des batteries des véhicules électriques et hybrides, garantissant ainsi une durée de vie et une efficacité plus longues des batteries.
Le nouveau règlement comprend l’introduction d’un passeport environnemental pour chaque véhicule, fournissant des informations détaillées sur ses performances environnementales lors de l’immatriculation. Les utilisateurs de véhicules auront également accès à des informations à jour sur la consommation de carburant, l’état de la batterie, les émissions de polluants et d’autres données pertinentes générées par les systèmes et moniteurs embarqués. De plus, les constructeurs automobiles sont tenus de concevoir leurs véhicules de manière à empêcher toute altération des systèmes de contrôle des émissions.
Alexandr Vondra (ECR, CZ), le rapporteur, a souligné l’équilibre atteint entre les objectifs environnementaux et les intérêts des fabricants. « Cet accord garantit l’accessibilité financière de nouvelles voitures plus petites équipées de moteurs à combustion interne et prépare l’industrie automobile à la transformation globale du secteur », a-t-il déclaré. L’UE va désormais également s’attaquer aux émissions provenant des freins et des pneus et garantir une plus grande durabilité des batteries.
« Il est important de noter que bon nombre des nouvelles dispositions posent d’importants défis techniques et d’investissement à un moment crucial de la transformation de la mobilité zéro émission », a déclaré la directrice générale de l’ACEA, Sigrid de Vries. « Comme les éléments clés doivent encore être décidés par le biais de la législation secondaire, nous continuerons à travailler pour garantir un Euro 7 réaliste, dans les limites imposées par la législation primaire. »
L’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) représente les 14 principaux constructeurs européens de voitures, de fourgonnettes, de camions et d’autobus : BMW Group, DAF Trucks, Daimler Truck, Ferrari, Ford of Europe, Honda Motor Europe, Hyundai Motor Europe, Iveco Group. , JLR, Mercedes-Benz, Groupe Renault, Toyota Motor Europe, Groupe Volkswagen et Groupe Volvo.
Prochaines étapes
L’accord nécessite l’approbation formelle du Parlement et du Conseil avant de pouvoir entrer en vigueur. Le règlement s’appliquera 30 mois après son entrée en vigueur pour les voitures et camionnettes, et 48 mois pour les bus, camions et remorques. Pour les véhicules construits par des constructeurs de petits volumes, il s’appliquera à partir du 1er juillet 2030 pour les voitures et les camionnettes, et à partir du 1er juillet 2031 pour les bus et les camions.
Contexte de la proposition Euro 7
Le 10 novembre 2022, la Commission européenne a proposé des normes d’émissions de polluants atmosphériques plus strictes pour les véhicules à moteur thermique. Les limites d’émission actuelles s’appliquent aux voitures et camionnettes (Euro 6) ainsi qu’aux bus, camions et autres véhicules lourds (Euro VI). La proposition Euro 7 introduit des mesures concernant les émissions hors gaz d’échappement, notamment les microplastiques provenant des pneus et les particules provenant des freins, et inclut des exigences concernant la durabilité des batteries.
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